mercredi 9 décembre 2015

"Astronomy Job Crisis" sur astro-ph

Lecture très recommandé de cet article sur astro-ph.

Quelques réflexions:
  • La situation de l'emploi des scientifiques hors monde académique est bien pire en France qu'aux Etats Unis. Nous devrions réagir encore plus fortement en France.
  • La "surproduction" de docteurs en astrophysique est plus grande en France qu'aux Etats Unis !! En effet, nous formons 100 docteurs par an pour une vingtaine de postes de chercheurs permanents donc un facteur 5. Aux Etats Unis, c'est 150 thèses par ans seulement pour 60 à 75 postes par an : un facteur 2 à 2.5. La France surproduit donc 2 fois plus de docteurs en astrophysique que les Etats Unis alors que le marché hors monde académique y est plus difficile (les ingénieurs sont mieux perçus que les PhDs chez nous, c'est bien connu).  Et cela ne semble pas troubler bon nombre de mes collègues qui cherchent toujours à trouver plus de bourses de doctorat. Pourquoi ?
  •  Les chercheurs seniors doivent reconnaître qu'il y a un problème au niveau de l'emploi scientifique. Trop font l'autruche soit par ignorance (c'est grave), soit parce que cela les arrange (c'est encore plus grave).
  • Un changement de mentalité dans la notion de "formation" est indispensable. Trop de chercheurs seniors considèrent encore les docteurs comme de la main d’œuvre pour leur science sans se soucier de ce qu'ils pourront vendre hors du monde académique (on devrait encourager à utiliser outils et méthodes modernes plutôt que supermongo et fortran 77). 
  • Des actions au niveau des sociétés savantes et des instances dirigeantes sont indispensables. La SF2A essaye de faire sa part. Mais il faudrait que tous soient concernés. N'est-ce pas, cher vieux amis de la section 17 du CNRS à qui je glisse depuis des années des petits messages à ce sujet dans tous mes dossiers (e.g.  comme mes comptes rendus d'activité), en étant toujours déçu par la suite qu'aucun de vous n'ouvre le dialogue à ce sujet.



Référence
http://arxiv.org/abs/1512.02223

vendredi 10 juillet 2015

Devenir des Docteurs en astrophysique grecs

Vassilis Charmandaris vient de mener une étude assez exhaustive du devenir des docteurs en astrophysique en Grèce (époque moderne: 1837 à 2014).

Pour 245 PhDs, il estime que 53% des docteurs ont obtenus une position permanente. Il y a cependant une évolution temporelle forte, avec une augmentation du nombre de PhDs (doublé dans les derniers 20 ans). Jusqu'aux années 80, presque tous les docteurs en astronomie grecs étaient recruté sur un poste académique. Dans la période 1990-2005, seulement 1/3 d'entre eux.

Il serait très intéressant de pouvoir faire une étude aussi complète en France.


Référence:
http://arxiv.org/abs/1507.02585

mercredi 15 avril 2015

LA RECONVERSION DES ASTROPHYSICIENS : MYTHES ET REALITES


La reconversion des astrophysiciens pose question depuis longtemps, depuis qu'on s'est dit en haut qu'on allait faire de la formation par la recherche mais que les étudiants en bas sont restés dans l'idée de faire une thèse pour la recherche!

En témoignage du passé, l'article ci-dessous a été ressorti des tiroirs. Il était rédigé par un certain Hervé Wozniak, maintenant président de la SF2A. Comme quoi les membres du conseil de la SF2A sont motivés par les questions de formation depuis longtemps. Rappel : un atelier valorisation du doctorat aura lieu lors des journées SF2A à Toulouse en juin 2015.

La question de la reconversion se posait déjà, les réalités n'était pas enthousiasmantes d'après l'auteur. La situation est-elle meilleure aujourd'hui ?

Référence:
Wozniak, H, Journal des Astronomes Français, n°50, page 50, 1996

https://drive.google.com/file/d/0B_EG3Y46eY8eMnoxUENSTzg4Tkk/view?usp=sharing

Explication de texte:

- AST.R.E = ASTrophysiciens à la Rencontre des Entreprises, association 1901 qui venait d'être créée pour la promotion des métiers de l'astrophysique au sein des entreprises.

- HOTDOCS était un actif mouvement de jeunes chercheurs dans les années 1990

A priori, AST.R.E et HOTDOCS n'existent plus, mais d'autres associations et démarchent existent. On en parlera à Toulouse!

lundi 13 avril 2015

mercredi 8 avril 2015

The future of the postdoc

Sur le site de Nature (comme quoi, c'est peut être un sujet sérieux), un article discute l'empilement des post-docs qui nous amène aujourd'hui à avoir des gens en post-docs jusqu'à 10 ans après la thèse, sans que le circuit académique ait la moindre chance de tous les absorber.

Les séniors dans les laboratoires voient parfois seulement le bon cotés de la médaille. C'est très agréable d'avoir des jeunes chercheurs actifs à nos cotés dans nos recherches. Mais y a-t-il trop de post-docs ? Est-ce sain. Quel est le bon ratio temporaire/permanent?

Je recommande la lecture de l'article (lien ci dessous), et d'en discuter.

Référence:
http://www.nature.com/news/the-future-of-the-postdoc-1.17253

mardi 7 avril 2015

vendredi 27 mars 2015

Témoignage d'un jeune docteur sur son parcours et son doctorat

Loïc Le Tiran livre son témoignage sur son expérience de thèse avec une honnêteté rare.  L'essai contient de plus des informations (syndrome de l'imposteur) et des suggestions (séminaires techniques, quels outils utiliser, comment organiser le travail) utiles.

Référence:
https://medium.com/@astroloic/research-frustration-and-moving-forward-2812a308fe36